Mon dernier article sur le thème de l’Être Humain:
Sauver des vies et pouvoir perdre la tienne
Nous ne sommes pas appelés à sauver le monde, ni même à porter toute la misère sur nos épaules. Vouloir tout comprendre, tout sauver, tout arranger commençait à me détruire et il me fallait prendre du recul un instant.
« Être un homme, c’est bien. Mais il y a encore mieux: être humain »
Jules Romaines
Nous, Êtres Humains, sommes si complexes tout en étant si simples, si différents et si similaires à la fois. Nous reflétons les mêmes peurs, les mêmes rêves et aspirations et pourtant nous ne voyons en l’autre, souvent qu’un étranger. Cette image me revient lorsque, assise devant mes professeurs en école de commerce, je me demandais comment il était possible de limiter autant l’homme. L’Homme qu’on qualifie aussi de créature merveilleuse dotée de ressources immenses.
Dans cette période d’épidémie due au Covid-19, il est intéressant de voir la société accorder moins d’importance aux célébrités, aux projecteurs et au superflu. L’essentiel étant la santé, les proches et la vie, ce sont, cette fois, les actes de solidarité et de bienveillance qui ont envahi nos écrans.
La condition humaine m’amène à de nombreuses interrogations, c’est en découvrant quelques chiffres que je me rends compte de ses limites:
– 780 millions d’êtres humains subissent encore l’extrême pauvreté selon les Nations unies. Cela fait plus de 11% de la population mondiale vivant en dessous du seuil international de pauvreté, c’est à dire avec moins d’1,90 dollar par jour.
– 2,6 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable.
– Le manque d’assainissement est responsable de 1,6 million de décès par an et contribue aux retards de croissance, dont souffrent 150 millions d’enfants dans le monde.
– 68,5 millions de déplacements forcés en 2017. Le réchauffement pourrait mettre 150 millions de réfugiés climatiques sur les routes d’ici 2050.
Suite à une conversation avec ma professeure d’histoire, Marie, je réalise qu’il existe presque autant de raisons de se désoler que de se réjouir. De quel côté penchera la balance ? Être positif, c’est croire qu’elle penchera du côté de la remise en question de nos habitudes de vie, c’est-à-dire de notre égocentrisme ancré dans l’utra-consommation. Plus facile à dire qu’à faire. Oui, un être humain devrait toujours devenir un être Humain. Cette citation d’Erasme nous le rappelle : « On ne naît pas homme, on le devient. »
Je reste donc optimiste dans l’idée que des solutions sont possibles et qu’il est nécessaire de travailler ensemble. Les témoignages des personnes interviewées tout au long de mes articles en sont la preuve vivante.